FDR a fait un beau résumé (c'est normal il a que ça à foutre)
Moi j'ai écrit un truc pour une copine qui veut faire un article
Alors voilà je le scotche ici
Avis : toute ressemblance avec des personnages ou des faits ayant existé ne serait que pure coincidenceL'enduro Massa était pas du tout à mon calendrier.
pour mes 40ans ma femme et les copains ont fait une cagnotte avec mission pour moi de la réinvestir dans une balade au Maroc.
Le Maroc dans mon esprit s'était une moto avec 50litres d'essence 300 bornes par jour à se suivre tranquille dans la poussière en faisant attention de pas tomber dans une saignèe.Donc j'étais en train de me renseigner pour des raids du côté de la Roumanie quand j'ai entendu parler de l'enduro Massa. Le temps de téléphoner à droite à gauche aux collègues qui sont toujours partant pour une galère et on se retrouve une équipe de 5 lyonnais + 1 bourguignon à casser la tirelire.
Parallélement ma femme qui a de l'expérience dans le chronomètrage des épreuves moto propose sa candidature à Maya et se trouve intégré dans le Staff.
15 jours d'angoisse avant la course à essayer de pas se blesser à l'entrainement, et surtout à zig zaguer entre les collègues qui ont la grippe et ceux qui ont la gastro.
Finalement on se retrouve à Marseille un vendredi après midi devant le stade vélodrome, les motos dans le parc à côté d'une poignée de champions Yves Demaria, David Casteu, l'équipe de france armée de terre... et 70 pilotes en tout
Samedi 1er jour de course, on grimpe au dessus de Cassis et on fait 3 fois une petite liaison dans la caillasse bien technique je fais quelques bon chrono dans la spéciale du terrain militaire mais j'ai pas encore retrouvé le pilotage enduro et je suis en vrac partout. Devant le stade vélodrome il y a une spéciale genre supermotard en gravette où par excès de fougue je bat le record de gamelles. Mon ultime plat ventre dans le dernier virage de la journée se solde par une entorse de la cheville : plus con que moi tu meure.
Les motos sont parties en camion, pour les pilotes c’est en avion dimanche. On se pose au maroc en milieu d’après midi à Errachidia et direction Erfoud le camp de base où on est super bien accueilli dans un hôtel grand luxe.
Journée de lundi à se balader autour de l’hôtel en attendant les motos. Je me fais prendre en charge par l’équipe médicale (des champions) et on croise les doigts pour le lendemain.
Mardi, le temps de trouver de l’essence et de finir la mécanique pour certains, le 1er départ est décalée à 10H, le vent souffle de plus en plus violemment, tant qu’on est sur de la piste caillouteuse la navigation ne pose pas de problème mais dans le 1er cordon de dune c’est la panique, visibilité nulle on trouve plus le balisage et les traces des motos précédentes sont déjà effacées. On se regroupe on taille un cap et on retrouve le parcours un peu plus tard. Première spéciale Marocaine au bord d’un oued, je fais le 5eme temps scratch avec quelques bonnes frayeurs dans le rapide fond de 5.
On rejoint le bivouac pour le repas et la direction de course annule la liaison de l’après midi à cause de l’heure tardive et du vent de sable. On fait une spéciale banderolée dans du sable mou que je négocie très mal (j’ai pas encore compris qu’il faut pas toucher le frein avant).
On retourne à l’hôtel (80Km) en convoi par les dunes de merzouga. Au lieu d’un convoi, ça se transforme en charge héroïque : 70 motos dans tout les sens en pleine tempête de sable. Au bout d’une demi heure on s’arrête, il manque au moins 20 motos à l’appel, ceux qui ont perdu le contact avec le groupe sont égarés dans le désert.
On attend, on croit voir passer un groupe de moto, David Casteu fait ronfler la 690 KTM et les prend en chasse. On attend qu’il revienne, mais il ne retrouvera pas notre trace. Finalement on taille la route plein de bonnes résolutions (allure modérée et en s’attendant) et Maya nous offre notre première séance de surf dans les grandes dunes, malgré le mauvais temps on prend un pied d’enfer. On finira la liaison par la route de nuit (sans phare pour moi) et dans le froid. Le soir tout le monde aura rejoint l’hôtel avec plus ou moins de galère.
Mercredi, miracle le vent s’est calmé, on fait une grosse journée de moto plein sud, première spéciale dans les dunes de Merzouga, on attaque les dunes par le côté abrupte ce qui permet de sauter sans se poser de question mais on change de cap en milieu de parcours et on se fait tous surprendre à plonger beaucoup trop bas et trop loin dans la partie raide. Heureusement mes dernières années de motocross vont permettre de sauver quelques atterissages limites, ils seront quelques uns à manger le sable façon autruche. J'ai sauté par dessus un pilote qui s'était couché dans la pente et je crois qu'il a eu encore plus peur que moi, finalement 8eme temps scratch. 2eme spéciale à Djeid dans la montagne avec caillou, passage de col, et fin dans l'herbe à chameau; je me perd bêtement en fin de spéciale.3eme spéciale encore dans la pavasse je fais marcher mon cerveau et j'assure (sûrement la faute à ma femme au départ du chrono je me rappelle que j'ai une famille).
On termine encore la liaison à la nuit, et je commence à changer mon pneu arrière au parc. Coup d'angoisse j'ai perdu 3 rayons à la roue arrière, je fais le tour des caisses et j'en trouve un jeu au camion de l'armée de terre par contre les têtes de rayon sont HS les morceaux cassés sont restés dedans. Avec un chauffeur on part au bled voir un marchand de vélo, on pose les têtes de rayon par terre, on s'accroupit autour et on étudie le problème: pièce détachée il à rien, taraud il a pas celui qu'il faut. Malgrès tout on est au pay des miracles et il me dit :" t'inquiète pas je t'amène tes pièces dans 1 heure à l'hotel". 2 heures plus tard il arrive et c'est le bonheur.
Soirée avec les Fatimas et danse du ventre, ça va, malgrès les kilomètres on est pas trop fatigué de toute façon on roule toute la journée à l'économie pour pas tomber en panne d'essence.Ma moto bat des records de consommation je vais bientôt avoir droit à une écoprime.
Jeudi 4 spéciales au programme. je roule bien sur les trois premières, j'ai assimilé le pilotage sable, et à la mi journée je suis remonté au classement général dans les 10 premiers.Pour la dernière nous sommes aux confins du maroc à Itrane, un hameau perdu avec une auberge tenue par un français.On nous annonce une longue spéciale de 30minutes avec départ dans des petites dunes le milieu dans la montagne et la fin herbe à chameau. Je pars le couteau entre les dents, la partie sable est avalée on remonte ensuite un oued assèché rapide et piegeux je croise mon ami FDR qui a mangé une pavasse sa pédale de frein est coincée sous le cadre j'ai laissé les outils au départ (comme lui) et je repart, la remontée est interminable nous suivons des traces mais ça fait un moment qu'on a pas vu une rubalise, on s'entête un peu à remonter cette vallée, puis je fais demitour, je retrouve 2 banderolles et un marquage à la peinture le balisage m'emmène en pleine montagne avec passage de marches descentes de falaises remontées 100% trial, je suis tout seul impossible de faire demitour je me perd un peu à chercher se balisage mal foutu et je suis rejoint par un autre pilote on finit la zone ensemble même si ça fait un moment qu'on a compris qu'on est pas sur la spéciale. Au bout de la dernière descente on retombe sur le bon tracé, bilan 25 minutes de perdu et bien dégoûté.
Vendredi je suis démotivé, on va direction Merzouga pour une spéciale dans les dunes avec départ type motocross, je suis dans la 2eme vague départ correct je suis 3eme mais en appuyant sur le frein arrière je câle et tout le monde me repasse, finalement grosse partie de rigolade à chercher les meilleurs traces pour doubler les collègues.On poursuit par une longue liaison sur un plateau avec vue sur l'algérie, FDR tombe une première fois en panne d'essence avec sa 250CR comme il est prévoyant il sort 1 premier litre de son sac, moi je serre les fesses je sait que quand sa 250 est à sec mon 450 en à plus pour longtemps. On arrive au départ de la 2eme spéciale, il y a des spectateurs et un village à côté, je mendie de l'essence et un gars me conduit chez lui où j'achète à prix d'or 3 litres d'essence spéciale mobylette.
L'après midi on retourne à Itrane faire la grande spéciale d'hier à l'envers. j'ai remonté au classement toute la journée et je me dit que sur 30 minutes de chrono il y a moyen d'améliorer le score. je pars vite et double avant la montagne les 4 pilotes parti devant moi, dans la remontée de la vallée on empreinte un petit lit d'oued et parfois le flan de la montagne, je suis la trace qui monte et descend des petits vallons avec en ligne de mire un col, d'un seul coup en redescendant un flanc je me jette sur les freins trop tard et je plonge 6 métres plus bas dans un ravin je passe par dessus la moto et m'étale dans les galets. En me relevant je constate tout de suite que j'ai pas de bobo, la moto est toute froissée de l'arrière il y a des rayons cassés à côté de ma roue avant mais c'est pas les miens ma roue est impec, je dois pas être le premier con à sauter il faut pas que je traine le coin est risqué. En fin de spéciale je me perd encore je retrouve les traces ça jardine dans tout les sens il ya des motos partout et on termine à plusieurs. bon chrono mais je suis pénalisé de 15 minutes car j'ai raté un CP pourtant c'est pas faute d'avoir viré et reviré. C'est pas grave je suis content d'être vivant même si la Honda a maintenant le cul tordu.On rentre par une superbe liaison dans la montagne avec du sentier et un peu de franchissement.
Samedi, dernier jour, ça sent la quille, et tout le monde est détendu. On retourne à Merzouga pour une dernière session de surf, je me régale et termine juste derrière Demaria. On mange à midi dans l'auberge de Said, la moto c'est terminé place à l'apéro et au lancé de VIP dans la piscine.
avec FDR, Samedi matin premier départ à Marseille

1 semaine plus tard au maroc juste après l'arrivée

Entre les 2 j'ai que des photos de paysage donc je sais bien que ça vous intéresse pas (à part la moto et le cul...)