Bon alors j'en étais où moi ??
à oui , bon alors juste avant de revenir sur les amortisseurs on va faire un petit tour vers les fourches.
Au début la fourche de la moto de cross était téléscopique comme aujourd'hui mais de type classique, c'est à dire non inversée (comme toutes les fourches de nos motos depuis 1989/1990) , les premières ne contenaient pas d'huile mais de la graisse, elle servait juste à ce que les pièces en frottement ne se bloquent pas. Puis est arrivé l'huile et l'évolution de la fourche vers des modèles appelés Oléo-pneumatique, c'est à dire huile + pression d'air pour régler la dureté de la fourche, à cette époque pas de réglages de détente ou de compression, encore moins de catalogue de ressorts disponible pour quasiment tout les poids de pilotes à 500 gr près, là non et jusqu'à la fin des années 80's voir mi 90's on avait le choix que de 2 ressorts en option en + du ressort d'origine, soit un plus souple soit un plus dur, chez les concessionnaires . Perso ayant depuis toujours été très attiré par les USA, je me faisais envoyer des magazines de labàs et ces dans ces magazines que j'ai vu que l'on pouvait modifier les suspensions de nos motos et qu'en plus on pouvait trouver pas mal de ressorts adaptés à nôtre poids, c'était les débuts des préparateurs de suspensions tels que Racetech (en 1984) ou Noleen (en 1988), et bien sur aussi un certain Mitch Payton qui faisait déjà parler de lui au niveau des moteurs mais qui avait aussi un pied dans les suspensions avec le magicien Jim "Bones" Bacon qui rejoint Pro-Circuit en 1982 ou 83 je ne sais plus trop ça commence à dater
Donc au début les fourches ressemblaient à ça (ici un YZ de 1974)

Puis vers la fin des 70's débuts 80's (jusqu'en 1984 environ) elles ressemblaient à ça. (ici un 250 RM de 1981)

Autant dire qu'avec des fourches de diamètre 32 on était très loin du compte au niveau de la rigidité et des performances quand on les comparent aux fourches de 48 ou 50 de diamètre d'aujourd'hui, mais malgrès tout on s'envoyait des gros sauts, certes pas les gros sauts d'aujourd'hui celà été impossible et de toute façon les circuits n'étaient pas dutout conçus comme aujourd'hui , il fallait avoir les couilles bien accrochées pour oser sauter des jumps costauds ou prendre une petite série de woops.
Puis dans ce même laps de temps, un constructeur nomé SIMONS nous a sorti une fourche révolutionaire pour l'époque, avec déjà un diamètre plus gros et l'aparition de clapets adjoints au piston, car juste avant seul un piston avec des trous calibrés faisait office d'amortisseur et l'on jouait donc sur l'alésage des trous de ces pistons ainsi que sur la viscosité de l'huile (très importante à cette époque) et les ressorts (lorsque l'on trouvait son bonheur) , perso je faisait usiné des pistons de fourche en alu dans un atelier de rectification automobile avec des trous d'un certain diamètre qu'il me suffisait d'agrandir par la suite selon les besoins des pilotes qui me confiaient déjà leurs suspensions, ou pour mes besoins perso, car avant de mettre en application chez les autres, je testais d'abord toutes mes modifs et trouvailles (bref mes préparations, mais on appelait pas encore ça comme ça) sur mes motos perso, avec des heures et des heures de tests sur les circuits de ma région, mais je ne regrette vraiment pas d'être passer par là et d'avoir fait toutes ces expérimentations seul dans mon coin, car aujourd'hui ça me sert énormément.
Donc la fameuse fourche Simons classique à laissée place à la 1ère fourche inversée dite "Upside Down" pour "à l'envers" et c'est à partir de là que l'on a commencer à voir apparaitre les White Power, Ohlins .... et bien plus tard en 1989 les Showa et Kayaba, ces dernières n'ayant quand même pas grand chose à voir et les WP, Ohlins , Simons sont longtemps restées les Références dans le domaine.
ici une 370 RM équipée de la fourche Simons classique

et là la 500 de Monsieur Brad Lackey (j'étais Fan de ce pilote exceptionel au pilotage inimitable et très classe) équipée de la 1ère fourche Upside Down Made By Simons