Pour tenter de répondre à DAVOUT :
Je n'ai pas les chiffres exacts mais toutes les cotisations annuelle et droits de roulage peuvent facilement être englouties dans quelques journées de bulldozer (3000€ le week-end) et les frais d'organisation d'une manche :
- 450€ d'ambulances
- 500€ d'assurance
- 1500€ d'achat de denrées pour la buvette
- 400€ de rémunération pour les médécins et autres secouristes
- 400€ d'inscription de l'épreuve au calendrier national
- matériel divers (rubalise, piquets, bottes de paille, gillets, palettes, drapeaux ...)
- frais administratifs (enveloppes, timbres ...)
- citerne incendie mise à disposition par une entreprise (?€)
- élagage, débrouissaillage, tonte ... avec les tondeuses des C.E. de chacun !
Une buvette rapporte environ 1500€. Donc, une épreuve est largement déficitaire (2500/3000€ + 3000€ de bulldozer pour seulement 1500€ + 1500€ d'engagement pilotes). Si on veut pouvoir refaire la piste plusieurs fois par an, investir dans un système d'arrosage, entretenir les clotures, la grille de départ, etc ... on a du mal à joindre les deux-bouts.
ATTENTION : je ne dit pas que les clubs sont malheureux et manquent d'argent (chez nous par exemple, c'est pas le cas). Mais sans main-d'oeuvre, les couts des travaux alors réalisés par des entreprises deviennent pharaoniques ! Chez nous par exemple, on fait l'économie des piquets et rubalise (gracieusement fournis), des secouristes (les pompiers sont motivés dans notre commune) et des citernes car on connait quelqu'un qui lui même connait quelqu'un qui ... bref, on tire sur tous les bouts de ficelles pour tenter de s'en sortir.Chaque début de saison, nous payons des cotisations aux fédérations (environs 600€ pour FFM et 120 pour UFOLEP). Nous payons aussi des assurances pour proteger nos installations, nos locaux ... Pour être sur de pouvoir assumer nos dépenses dans l'année, nous sommes aujourd'hui contraints d'organiser une "vente aux boudins traditionnels" dans la commune et nous faisions même un "loto" y'a pas si longtemps. pour être clair, c'est grâce à ces manifestations "bonus" que nous survivons.
Aujourd'hui, je comprend tout à fait la position de la Famille SIMEONE quand plus personne ne veut les aider. Ca doit être décourageant.
Ils font des efforts pour gérer ça sans l'aide de personne et les pilotes préfèrent leur tourner le dos et s'en aller. C'est malheureusement le cas partout dans ce championnat Rhône-Alpes.
Combiens sont les pilotes qui n'arrêtent pas de critiquer les fédés ou les clubs mais combien d'entre eux seraient capables de courrir en réunion chaque vendredi jusqu'à minuit et d'aller démarcher sponsors et autres gratuités après leurs heures de boulot ??
C'est vrai, vous payez pour rouler, nous on a signé pour organiser.
Mais organiser pour certains ingrats qui te sourient le jour des engagements pour que tu acceptes leur inscription à la dernière minute et qui te crachent dessus ou te jettent des bouteilles en plastiques 5min plus tard lorsque tu demandes à leur pseudo "mécano" de quitter la piste avant le départ imminent, non merci.
J'ai été peut-être un peu long dans mon explication mais ça fait plusieurs jours que je rumine ma déception et je me lache ...
Dernière chose : pour avancer, y'a pas de mystères, il faut des BE-NE-VOLES !
Avec des bénvoles, tu peux déléguer certaines tâches comme la recherche de sponsors, la réalisation des travaux, la gestion de la piste, délivrer les licences, gérer les inscriptions aux épreuves, ... A Beynost, on est un noyau de 10 personnes au bureau ou nous arrivons tant bien que mal à nous organiser. On a aussi une équipe de 7 personnes (en plus des membres du bureau) pour gérer les tâches ci-dessus. Par contre 1 semaine avant la course, nous aurions besoin de 20 ou 30 personnes supplémentaires pour soulager les autres (construction de la buvette, arrosage piste, affichage, mise en place des barrières, rubalise, prépa parc pilote ...).
Je pourrai vous en parler pendant une heure ...
Pour conclure, c'est pas tant l'argent qui nous manque mais véritablement de la main-d'oeuvre. The END.
En même temps, faut relativiser, y'a beaucoup plus grâve : Nelly Olin !